Ce deuxième confinement ne change en rien le travail à mener sur nos exploitations. Aucun agriculteur ne s'est demandé s'il allait retourner au travail le lendemain de l'annonce des nouvelles mesures gouvernementales.
Malheureusement la durée de cette crise va encore dégrader la trésorerie des exploitations de l'Allier. L'une des filières les plus impactées actuellement est celle du broutard, avec des cours qui baissent chaque semaine et des éleveurs qui n'ont d'autres choix que de laisser partir les bêtes par manque de fourrages et de trésorerie.
La crise frappe aussi l'Italie qui est, à l'heure actuelle, notre seul débouché pour cette catégorie d'animaux. De plus, le nombre de mises en place de jeunes bovins en France a fortement diminué. Ce sont donc autant d'animaux supplémentaires qu'il faut exporter sur un marché déjà saturé par une faible consommation des ménages italiens et une concurrence étrangère qui a fortement augmenté.
Quand la demande est faible et l'offre importante, il est donc logique que le prix des broutards soit au plus bas. Il est donc urgent d'intervenir sur le marché du taurillon pour que les mises en place reprennent dans les ateliers d'engraissement avant qu'il ne ferment totalement.
Il faut reprendre en main le dossier du JB français qui a depuis trop longtemps été délaissé par nos représentants nationaux et qui ne veulent toujours pas comprendre que sans solution pour les taurillons le marché du broutard ne repartira pas.
Notre département a tous les atouts nécessaires à cette filière: des veaux de qualité, des céréales disponibles sur place chez nos céréaliers qui sont plus que jamais à la recherche de débouchés et de diversification. Nous avons aussi des structures capables d'apporter un soutien technique et logistique, ainsi que des outils d'abattage.
Il faut profiter de ce plan de relance pour redynamiser cette filière et travailler en concertation avec tous les acteurs.
Cédric Fournier, Président des Jeunes Agriculteurs de l'Allier
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