Enfin, les masques tombent. Hier "Les Nouveaux Fermiers" ont annoncé l'ouverture d'une
ligne de production dédiée à la fabrication de ses produits promettant de « réinventer la
viande ».
Au-delà du marketing commercial qui veut faire passer des usines pour des fermes en utilisant
à tout va le terme fermier, ce qui démontre bien la méconnaissance de ces industriels de la
réalité des agriculteurs qui travaillent, eux, avec le vivant, il est intéressant de s’arrêter sur les
investisseurs qui viennent d’inaugurer cette usine de substituts de viande. Comme de
nombreux Français, la présence dans ce projet du fonds d'investissement de Mr Xavier Niel
nous interpelle.
Xavier Niel, l’un des initiateurs du référendum pour les animaux. D’un côté, il prône l’arrêt de
l’élevage. De l’autre, il se positionne sur un marché nouveau qui serait bien aidé par la fin de
l’élevage. Ce mélange des genres est terriblement gênant pour notre démocratie. Cela
d’autant plus, que Mr Niel étend son emprise sur les médias en acquérant différents
groupes de presse pour soutenir ses intérêts financiers.
Comment peut-on cautionner le dévoiement de nos outils démocratiques par
certains groupes d’intérêts, qui au bénéfice de capacités d’investissement
incommensurables détournent, à grand renfort de campagnes d’influence, le nouvel outil de
démocratique qu’est le RIP ? Une démarche pourtant censée émaner du peuple, pour le
peuple.
Comment peut-on croire à l’honnêteté de certains « milliardaires du numérique », initiateurs
du référendum d’initiative populaire (RIP) pour les animaux qui, se drapant publiquement de
vertu pour la cause animale, cherchent en réalité à réaliser une OPA sur la viande ? Rappelons
que les plus grands promoteurs de la fin de l’élevage sont les premiers promoteurs de la fausse
viande, ultra-transformée, et dont le taux de profit n’a pas d’équivalent à ce jour.
Si les éleveurs n’ont jamais été dupes de cette stratégie déjà éprouvée par les « gourous de
la tech » de l’autre côté de l’Atlantique, c’est maintenant aux consommateurs d’apprécier cette
réalité.
Ce projet de « Nouveaux Fermiers », qui inscrit en son nom toute la démagogie de la
démarche, fait enfin tomber les masques.
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